J'admire les américains.... Si il y a bien une leçon que l'on peut retenir de nos premiers contact avec la Californie, c'est l'étonnante réaction face à la crise. A l'heure ou jusqu'en Vendée, on brule les machines-outils pour réclamer des primes de départ équivalentes à plusieurs années de salaires, qui j'en conviens, n'ont rien à envier aux parachutes dorés des patrons voyous, à cette heure même, il me semble que dans la difficulté, dans un savant mélange de pragmatisme, d'opportunisme et de volontarisme, les américains se retroussent les manches. Étranglé par un déficit de illégal de prés de 30 milliards de dollars (19 milliards d’euros), l’État gouverné par Terminator n’a pas réussi à boucler son budget. (au moins 7 autres états sont dans la même situation).
Alors, ici, les employés de l'administration sont en congé forcé les 3 ers vendredi du mois. Le président de l'Université est en train sous couvert de dialogue d'imposer des le 1er septembre une baisses des salaires des employés permanents de UC. Il s'agit pour lui de couvrir un défaut de financement par l'état. ( Pour ma part, je ne suis pas concerné car pas employé de l'université.Les statuts de la recherche made in US BUT by foreigners méritent d'ailleurs à un autre article).
Voilà ce qu'on peut entendre autour de nous :
Pragmatisme. "Les causes de la crise sont ce qu'elles sont, ce n'est pas en n'en débattant sans fin que je vais trouver un nouveau job." "bon benh maintenant on se lamente ou on bosse"; "Oups, j'ai encore perdu 10% de ce que j'avais mis de coté pour ma retraite, aujourd'hui."
Opportunisme. "Ah! C'est maintenant qu'il faut monter une boite ou acheter une maison" " Tout d'un coup, Y a de la place pour les nouvelles idées"
Volontarisme. "On va s'en sortir ensemble. Il y a pas de raison que je ne fasse pas un effort si tout le monde en fait."
Il n'en demeure pas moins que les comparaisons avec la situation française trouvent très vite leurs limites. Le marché de l'emploi, par exemple, ne fonctionne pas de la même façon. Liberté et sécurité sont déclinées sur des modes profondément diffèrents (recrutement, préavis, sanction, montant du salaire, cumul, licenciement). Il y a fort à parier qu'en période de crise, la flexibilité du travail, qui résume le mieux la situation américaine, fasse tomber plus bas et fasse aussi remonter plus vite. Cette fléxibilité creuse des écarts mais elle promeut aussi en exemple pour tous, ceux qui ont fait preuve d'initiative.
A ma grande surprise, je dois avouer que tous ces gens qui travaillent, le soir, le dimanche, qui cumulent un job de jour et de nuit, qui enseigne à l'université et accompagne le développement d'entreprises High-Tech, plutôt que de m'apparaitre comme les victimes naives d'un système odieux, je dois avouer c'est vrai, qu'ils forcent le respect.
Hormis quelques financiers un peu mal à l'aise, du peintre mexicain aux caissiers de caissiers de Safeway en passant par les ingénieurs de tous poils, tous semblent partager le même credo:
" Ask what you can do for the country , not what country can do for you""And so my fellow Americans, ask not what your country can do for you - ask what you can do for your country [...] All this will not be finished in the first 100 days. Nor will it be finished in the first 1,000 days, nor in the life of this Administration, nor even perhaps in our lifetime on this planet. But let us begin" JFK 1961
mercredi 22 juillet 2009
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